L’ADEME (Agence de la Transition Ecologique) a publié en janvier 2023 une étude sur les pratiques et usages du vélo dans les villes de 10 000 à 100 000 habitants.
Si la France a connu un véritable boom des pratiques cyclables ces dernières années avec une croissance de 28% de trajets réalisés à vélo entre 2019 et 2021 (Vélo & Territoires, 2022), cet essor cache des disparités importantes entre les territoires.
Alors que l’utilisation du vélo a augmenté de 60 % dans les métropoles, elle a diminué considérablement dans les territoires ruraux et villes moyennes depuis le milieu des années 1990
La place accordée au vélo dans les villes moyennes peut augmenter, sous réserve que des politiques volontaristes et adaptées y soient mises en place. Les données recueillies pour l’étude pointent en effet un a priori plutôt favorable des habitants des villes moyennes sur le vélo et une réelle familiarité de ces derniers avec un usage loisir.
67% des personnes interrogées dans le cadre de l’étude indiquent pratiquer le vélo au moins occasionnellement. Cette pratique est cependant plus irrégulière que dans les métropoles, ce qui ne s’explique non pas par des distances inadaptées au vélo, mais par un usage réservé aux loisirs et une organisation des villes encore orientée sur la voiture.
La voiture reste aujourd’hui, et de loin, le principal mode de transport de la grande majorité des habitants des villes moyennes. Peu de contraintes pèsent sur cette dernière en matière de congestion ou de stationnement, alors que la prolifération de véhicules et leur vitesse sur les axes structurants est par ailleurs source de fortes appréhensions pour les cyclistes, mais aussi et surtout pour les non-usagers du vélo.
La place accordée à la voiture et le poids des freins psychosociaux se traduisent, d’une part, par une imperméabilité de près de la moitié de la population à la majorité des actions mobilisables par les politiques cyclables et, d’autre part, par
Il existe une corrélation forte entre l’utilisation du vélo au quotidien et l’adaptation de la voirie à ce mode de déplacement. Cela implique donc un double effort de long terme lié à la visibilité du vélo, avec un travail de fond pour réduire les freins psychosociaux et un rééqulibrage de l’espace public au profit du vélo.
Ces objectifs de long terme sous-tendent un travail conséquent sur l’ensemble des éléments de l’écosystème cyclable, que le Forum Vies Mobiles définissait en 2018 comme « l’ensemble des aménagements, des matériels, des services, des règlements, de la communication et des informations et des formations permettant d’assurer sur un territoire une pratique du vélo efficace, confortable, sûre
Vous pouvez lire le rapport complet sur le site de l’ADEME.:
https://librairie.ademe.fr/mobilite-et-transport/6451-pratiques-et-usages-du-velo-dans-les-villes-moyennes.html